Réputés pour leur sensibilité, les cerisiers tolèrent mal la taille, mais certains cas nécessitent tout de même des interventions. Ces arbres, appréciés pour leur beauté et leurs fruits, sont particulièrement vulnérables lorsqu’ils subissent des coupes, en raison de leur difficulté à cicatriser.
Les tailles mal réalisées peuvent entraîner des maladies et des écoulements de gomme, fragilisant leur tronc et leurs branches. Pourtant, quelques gestes précis, effectués au bon moment, permettent de préserver leur santé et leur production.
La taille à la plantation : structurer l’arbre pour l’avenir
La plantation est l’un des rares moments où une taille de cerisier importante peut s’imposer, notamment si vous souhaitez façonner la couronne de l’arbre.
Cette étape vise à améliorer l’aération de l’ensemble et à optimiser la pénétration de la lumière, deux éléments essentiels pour une floraison abondante et une fructification régulière. Pour ce faire, identifiez entre trois et cinq branches bien orientées et retirez celles qui sont mal placées ou croisées.
Après avoir sélectionné les branches principales, raccourcissez-les aux deux tiers de leur longueur, toujours en taillant juste au-dessus d’un bourgeon tourné vers l’extérieur.
Cette intervention aide l’arbre à adopter une structure équilibrée et durable, réduisant ainsi le besoin de tailles futures. Une fois cette étape réalisée, le cerisier peut se développer naturellement, sans nécessiter d’autres interventions avant plusieurs années.
La taille de nettoyage : éliminer le bois mort et les branches endommagées
En vieillissant, le bois du cerisier a tendance à devenir cassant. Cela rend l’arbre vulnérable aux brisures, notamment sous le poids des fruits ou lors de vents forts.
Une taille de nettoyage, réalisée de temps à autre, permet de maintenir l’arbre en bonne santé. Cette opération consiste à retirer les branches mortes, cassées ou malades, ainsi que celles qui se croisent et frottent entre elles, ce qui peut provoquer des blessures.
Pour chaque coupe, il est recommandé d’utiliser un outil propre et bien aiguisé, afin d’éviter les déchirures ou les blessures inutiles. Coupez toujours au-dessus du point d’insertion de la branche, en laissant une petite marge pour faciliter la cicatrisation.
Ce type d’entretien, simple mais essentiel, aide à prévenir les infections et à réduire les écoulements de gomme, souvent plus fréquents lorsque les branches mortes ne sont pas éliminées.
La taille de rajeunissement : redonner de l’élan à un vieil arbre
Au fil du temps, les branches des cerisiers, surtout celles des variétés souples comme les griottiers ou les guigniers, finissent par s’arquer et retomber.
Ce phénomène, causé par la longueur des branches et le poids des fruits, diminue la vigueur de l’arbre. Une taille de rajeunissement permet de corriger cela en raccourcissant les branches les plus basses, juste au-dessus d’une jeune ramification bien orientée vers le haut.
Cette technique, aussi appelée taille de renouvellement, stimule la croissance de nouvelles branches, plus solides et plus productives. Toutefois, il est important d’intervenir avec modération, car les coupes trop nombreuses augmentent le risque d’écoulements de gomme.
En procédant tôt et de manière réfléchie, vous aidez votre cerisier à retrouver une structure équilibrée et un dynamisme durable.
Quand et comment réduire un cerisier trop haut ?
Dans les petits jardins, il arrive qu’un cerisier devienne trop encombrant, ses branches s’étendant à l’excès ou montant trop haut. Dans ce cas, il est possible de réduire la couronne en coupant les branches les plus longues à l’aisselle d’une ramification secondaire.
Cette dernière, appelée « tire-sève », prendra le relais et permettra de conserver un bon équilibre. Veillez à choisir des branches secondaires dont le diamètre correspond à au moins la moitié de celui des branches taillées, pour une meilleure cicatrisation.
Pour limiter les risques de blessures importantes, mieux vaut intervenir lorsque les branches sont encore jeunes et faciles à manipuler. Une taille d’entretien régulière, associée à ces précautions, évite de devoir couper des branches trop grosses, qui cicatrisent mal et affaiblissent l’arbre. Ainsi, vous pourrez contrôler la taille de votre cerisier tout en respectant sa nature.
Quand tailler un cerisier ?
La période idéale pour une taille douce est juste après la récolte, en juillet. À ce moment, l’arbre est encore en pleine activité et cicatrise mieux. Il est également possible d’intervenir en hiver, mais uniquement en dehors des périodes de gel.
En respectant ces périodes, vous minimisez les risques pour l’arbre et optimisez la réussite de vos tailles.