Petit arbuste facile à cultiver, le groseillier (Ribes rubrum) fait le bonheur des amateurs de baies sucrées et acidulées. Pour profiter pleinement de ses fruits, quelques gestes d’entretien sont essentiels, notamment la taille de votre groseillier. Voici comment procéder pour garantir une belle récolte.
Pourquoi tailler un groseillier ?
Même s’il ne dépasse pas souvent 1,50 m, le groseillier tire un grand bénéfice de la taille. Pourquoi s’en priver ? Ce geste permet de garder un arbuste bien proportionné et productif.
En coupant régulièrement, vous limitez son volume, ce qui est bien pratique pour les petits espaces. Mais ce n’est pas tout : aérer les branches améliore l’accès à la lumière, favorisant ainsi la floraison et une fructification généreuse.
Et, en prime, une taille bien faite réduit les risques de maladies en laissant circuler l’air entre les rameaux.
Quand s’y prendre pour tailler ?
Savoir quand intervenir est essentiel pour ne pas compromettre la récolte. Les boutons floraux apparaissent sur les pousses de l’année précédente et sur les branches les plus anciennes.
Les fleurs, elles, se développent au printemps avant de laisser place aux grappes de baies. Ainsi, deux moments s’imposent :
- En été, à mi-saison, pour alléger la ramure.
- En hiver, lorsque l’arbuste est en dormance et qu’il ne gèle pas. C’est alors que l’on ajuste la structure du groseillier.
Comment tailler un groseillier ?
Que vous cultiviez des groseilliers à grappes ou à maquereau, la forme idéale reste la cépée. Huit à dix branches secondaires bien sélectionnées et partant d’une tige principale suffisent à garantir un bon équilibre.
Cette organisation assure une lumière homogène au cœur de l’arbuste et simplifie les récoltes.
La taille des premières années
Dès la plantation, l’objectif est clair : façonner un arbuste aéré et bien structuré. La première année, il faut :
- Supprimer les tiges au ras de la souche, en conservant une tige centrale pour former le tronc.
- Couper cette tige principale à 20 cm du sol.
- Sélectionner 4 ou 5 branches bien réparties autour de ce tronc et les raccourcir à 15 ou 20 cm, en coupant juste au-dessus d’un bourgeon orienté vers l’extérieur.
- Retirer les autres tiges pour laisser le centre dégagé.
La deuxième année, on poursuit dans la même logique :
- Raccourcir de moitié les tiges déjà choisies.
- Ajouter 4 ou 5 nouvelles branches bien espacées, toujours en orientant leur croissance vers l’extérieur.
- Éliminer les pousses inutiles.
Entretenir un groseillier mature
Pour un arbuste établi, l’hiver est le moment idéal pour intervenir. Sur les 8 à 10 branches principales, réduisez de 25 à 50 % les pousses de l’année précédente.
Les rameaux secondaires, eux, doivent être coupés à un ou deux bourgeons. Quant aux branches proches du sol ou trop âgées, elles méritent d’être retirées pour laisser place à des pousses plus vigoureuses. Une rotation tous les ans ou tous les deux ans suffit à renouveler la ramure et maintenir une production optimale.
Avec un peu de méthode et d’attention, le groseillier vous offrira chaque saison des baies savoureuses et abondantes. N’oubliez pas : tailler, c’est investir dans de belles récoltes à venir !