Le lierre grimpant est une plante courante, souvent admirée pour son aspect décoratif, mais qui suscite également des préoccupations, notamment lorsqu’il pousse sur les arbres. Bien qu’il ne soit pas toujours nocif, son développement incontrôlé peut poser des problèmes.
Pour mieux comprendre cette plante et savoir comment gérer sa présence, voici un tour d’horizon de ses avantages et des méthodes à adopter lorsqu’elle devient envahissante.
Bienfaits et utilité du lierre pour les arbres
Contrairement à ce que l’on pense parfois, le lierre commun (Hedera helix) n’est pas un parasite. Il ne vole pas de nutriments à l’arbre qu’il recouvre, car ses racines aériennes ne s’enfoncent pas dans le tronc. Ces racines servent uniquement à s’accrocher pour grimper vers la lumière. Ainsi, le lierre est plutôt un compagnon qu’un intrus.
Cette plante peut même offrir certains avantages. En recouvrant le tronc, son feuillage agit comme une barrière naturelle contre les intempéries. Par exemple, en hiver, il protège l’arbre du gel, et en été, il limite les effets des fortes chaleurs. Le lierre est également bénéfique au sol : ses feuilles tombées se décomposent en enrichissant la terre avec de la matière organique, ce qui favorise la fertilité du terrain.
En termes d’écosystème, le lierre joue un rôle essentiel. Ses baies, disponibles en hiver, nourrissent les oiseaux lorsqu’ils trouvent moins de ressources. Ses fleurs attirent des insectes pollinisateurs, et sa structure dense offre un abri à de nombreuses petites espèces animales. Que ce soit pour des chauves-souris, des abeilles ou des hérissons, le lierre peut devenir un refuge contre les prédateurs et les conditions climatiques extrêmes.
Les risques liés à un lierre envahissant
Si le lierre a des atouts, il peut toutefois devenir problématique dans certains cas. Les arbres malades, affaiblis ou très vieux peuvent avoir du mal à supporter son poids, surtout si le lierre est très dense.
À mesure qu’il grimpe, il ajoute une charge supplémentaire sur les branches et le tronc, ce qui peut provoquer des cassures, particulièrement lors de vents violents.
De plus, si un lierre recouvre totalement un arbre, il peut réduire la photosynthèse en privant les branches de lumière. Cela n’est pas un problème pour un arbre sain, mais pour un spécimen affaibli, cette concurrence peut aggraver sa fragilité.
Il est donc important d’évaluer régulièrement la situation et de contrôler la croissance du lierre lorsque cela devient nécessaire.
Comment gérer un lierre grimpant ?
La gestion du lierre nécessite quelques précautions, surtout si vous devez l’éliminer. Commencez par couper ses tiges principales à la base de l’arbre.
Cela coupe son approvisionnement en eau et en nutriments. Laissez ensuite la partie supérieure sécher sur place pendant quelques semaines. Cette étape est essentielle pour éviter d’endommager l’écorce lorsque vous retirerez le lierre. Une fois qu’il est sec, enlevez les tiges et les racines en les tirant doucement.
Évitez l’usage d’herbicides. Bien que ces produits puissent vous débarrasser du lierre, ils risquent aussi de nuire à l’arbre et de polluer le sol. Un arrachage manuel est plus respectueux de l’environnement, même si cela demande un peu plus de temps et d’efforts.
Pour prévenir une nouvelle invasion, surveillez les repousses autour de l’arbre et arrachez-les dès qu’elles apparaissent. Si le lierre revient souvent, envisagez d’installer une barrière autour du tronc pour limiter sa propagation.
Quand conserver le lierre ?
Dans certains cas, il peut être intéressant de laisser le lierre en place, surtout s’il pousse sur des arbres sains et robustes. En plus de ses bienfaits écologiques, il ajoute une dimension esthétique à votre jardin.
Cependant, pour éviter les désagréments, veillez à ce qu’il ne recouvre pas entièrement la canopée. Une taille régulière permet de maintenir un bon équilibre entre son développement et la santé de l’arbre.