La bignone, aussi appelée Campsis spp., est une grimpante vigoureuse, capable de s’accrocher à presque n’importe quel support grâce à ses racines aériennes qui fonctionnent comme de petits crampons.
À la fin de l’automne, après un coup de vent ou quelques intempéries, il est courant de voir ses feuilles joncher le sol. Devant ses branches dégarnies, l’envie de prendre son sécateur peut être forte.
Quand tailler la bignone ?
Même si le jardin prend un air un peu sauvage avec les feuilles tombées, mieux vaut résister à l’envie de tailler la bignone en automne. Pourquoi ? Tout simplement parce que cette plante fleurit au bout des nouvelles pousses. Une taille trop précoce risquerait de compromettre la prochaine floraison.
La meilleure période pour intervenir reste le début du printemps, autour du mois de mars. À cette époque, les risques de gel s’éloignent et la plante entre dans une phase de croissance active.
Taillée trop tôt, en automne par exemple, elle pourrait produire de nouvelles pousses fragiles qui seraient détruites par le froid. Résultat : une floraison bien moins abondante lorsque la belle saison reviendra.
Comment procéder à la taille de la bignone ?
Pour une taille efficace, un bon équipement est essentiel. Munissez-vous d’un sécateur propre et bien aiguisé pour des coupes nettes qui n’abîment pas la plante. Avant de commencer, prenez quelques instants pour observer votre bignone. Repérez les branches principales, celles à raccourcir et les petites tiges inutiles.
Si votre objectif est de renouveler la ramure, n’hésitez pas à couper une ou deux branches principales assez bas, près de leur base. Cette intervention favorise la repousse de nouvelles tiges plus vigoureuses.
Pour orienter sa croissance et guider la plante sur une surface précise (un mur, une pergola…), il peut être utile d’attacher les tiges dans la direction souhaitée avant de tailler. Gardez en tête qu’une branche placée à l’horizontale reçoit moins de sève, ce qui stimule davantage la production de fleurs que celle de feuilles.
Les branches secondaires peuvent être raccourcies à environ 20 cm, tout en veillant à conserver deux à trois bourgeons bien formés sur chaque tige. N’oubliez pas de retirer les petites pousses datant de l’année précédente, souvent moins utiles pour la structure de la plante.
Si vous hésitez sur l’ampleur de la taille à réaliser, adoptez une approche progressive. Laissez la bignone évoluer pendant l’été suivant. En observant ses nouvelles pousses et sa floraison, vous aurez une meilleure idée des ajustements à apporter lors de la prochaine taille.
Et vous, comment gérez-vous la taille de votre bignone ? Avez-vous déjà rencontré des difficultés ou des astuces pour maximiser sa floraison ? Partagez vos expériences et conseils en commentaires, cela pourrait aider d’autres jardiniers à dompter cette grimpante vigoureuse !