La tradition provençale du blé de la Sainte-Barbe marque traditionnellement le coup d’envoi des festivités de Noël le 4 décembre. Cette coutume ancestrale, perpétuée avec ferveur à Marseille par une association caritative, prend une dimension solidaire au service des enfants malades.
Une association qui redonne espoir aux enfants hospitalisés
L’association « Le Blé de l’espérance Maguy Roubaud » s’engage depuis trois décennies dans une action caritative remarquable.
Elle distribue des sachets de blé dans de nombreux points de vente – presse, boulangeries et commerces divers – pour un euro minimum. Cette vente solidaire s’étend sur toute la région PACA, jusqu’en Corse et dans la région lyonnaise.
Les fonds collectés permettent l’acquisition de matériel médical, d’équipements pédagogiques et informatiques destinés aux enfants atteints de pathologies graves ou aux jeunes en situation de handicap.
La campagne 2016 illustre parfaitement le succès de cette initiative avec une collecte impressionnante de 347 600 euros, grâce à la distribution de 350 000 sachets de blé.
Une pratique ancestrale source d’espérance
Cette tradition provençale invite à planter des grains de blé ou de lentilles dans de petites coupelles le 4 décembre.
Les pousses qui en résultent, atteignant 10 à 15 centimètres, ornent magnifiquement les tables lors du réveillon de Noël. Cette pratique trouve ses racines dans l’antiquité grecque et romaine, où elle symbolisait les rites de fertilité.
La germination du blé au cœur de l’hiver présageait l’abondance des récoltes à venir. Cette croyance perdure à travers un dicton populaire affirmant que le blé bien germé de la Sainte-Barbe annonce une année prospère.
Cette sainte du XIVème siècle, protectrice des artificiers, artilleurs, mineurs et sapeurs-pompiers, reste ainsi associée à un message d’espoir et de renouveau.