Les cloportes vous posent problème à la maison ? Vous n’êtes pas le seul ! Ces petits animaux, très communs en France, vivent normalement dehors mais s’invitent parfois à l’intérieur. Vous vous demandez d’où ils viennent ?
Pourquoi envahissent-ils certaines pièces chez vous ? Et surtout, comment pouvez-vous agir pour les faire fuir ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir, ainsi que des astuces concrètes pour vous débarrasser de ces visiteurs nocturnes.
Comprendre le cloporte : qui est-il vraiment ?
Commençons par le début. Contrairement aux idées reçues, le cloporte n’est pas un insecte, mais un crustacé terrestre parfaitement adapté à la vie au sol. Sous le nom scientifique Oniscus asellus, il fait partie de la grande famille des isopodes, avec plus de 4000 espèces répertoriées dans le monde et environ 220 recensées en France.
Le cloporte commun (Armadillidium vulgare) se reconnaît facilement : corps ovale, carapace rigide, couleurs allant du gris au chocolat, et taille de 13 à 18 millimètres. Face au danger, il peut même se rouler en boule !
À noter : il est doté de deux paires d’antennes, sept paires de pattes, et respire grâce à des branchies restées de ses origines aquatiques. Après plusieurs mues, il atteint sa forme adulte et vit en moyenne 2 à 3 ans.
Les cloportes préfèrent de loin les lieux humides, sombres, et riches en matières organiques. On les trouve :
- sous les pierres ou les pots de fleurs,
- dans les bois morts ou les forêts,
- au cœur des champignons.
Côté alimentation, ils se chargent de la décomposition des déchets végétaux : bois, écorces, feuilles mortes… mais aussi parfois de jeunes pousses, d’insectes morts ou de fruits tombés. Plutôt utiles dans le jardin que nuisibles, ils jouent un rôle de nettoyage naturel, accélérant la décomposition et nourrissant la terre, notamment dans le compost.
Sachez-le : leurs colonies sont inoffensives pour l’homme ! Aucun risque de morsure, de piqûre, ni de maladie. Ils ne causent pas d’allergies et n’endommagent pas structurellement votre maison.
Pourquoi les cloportes s’invitent-ils chez vous ?
Quand des cloportes pénètrent dans votre intérieur, cela n’arrive pas par hasard. Leur présence révèle la plupart du temps un point commun incontournable : humidité excessive et obscurité. Ce sont des lieux comme :
- le sous-sol, les caves ou les vides sanitaires,
- les fissures des murs, soubassements et fondations,
- les garages et greniers,
- les cuisines, surtout sous l’évier ou autour des canalisations.
Pourquoi apprécient-ils ces espaces ? C’est simple : ils s’y nourrissent de moisissures, de déchets organiques ou de bois en décomposition. Si vous les voyez migrer des pièces basses vers des étages supérieurs, prudence : cela peut indiquer une invasion en cours ou la présence de déchets facilement accessibles.
Autre point à surveiller : repérer des signes indirects d’infestation comme des petites marques de « grignotage » sur le bois ou la présence d’excréments carrés, typiques des colonies bien installées.
Leur apparition peut aussi être le symptôme d’un taux d’humidité anormalement élevé dans votre logement (fuite d’eau, mauvaise ventilation, infiltrations dans la toiture ou les murs). Un bon signal d’alerte pour vérifier l’isolation et la ventilation de la maison.
Se débarrasser des cloportes : 7 conseils efficaces
Envie de retrouver un intérieur sans cloportes ? Mieux vaut agir vite et adopter de bonnes pratiques. Voici les actions à entreprendre :
- Limitez l’humidité : Aérez chaque pièce régulièrement, notamment caves et sous-sols. Installez un déshumidificateur ou, pourquoi pas, misez sur des plantes absorbant l’humidité comme la plante-araignée. Faites intervenir un plombier si vous suspectez une fuite.
- Colmatez les entrées : Inspectez façades, joints, bouches d’aération et rebouchez la moindre fissure avec du mastic ou du mortier. Pensez à contrôler les bûches de bois avant de les rentrer chez vous.
- Entretenez les abords extérieurs : Évitez de laisser débris végétaux, poubelles ou pots de fleurs contre la maison. Nettoyez les gouttières et éloignez tout ce qui pourrait retenir l’humidité.
- Fermez hermétiquement vos poubelles : Les fruits ou légumes abîmés les attirent. En période estivale, videz vos poubelles plus fréquemment !
- Jouez sur la lumière : Les cloportes détestent l’éclairage. Un sous-sol allumé plusieurs jours peut suffire à les chasser.
- Essayez les répulsifs naturels : Les huiles essentielles de margousier (ou neem) sont réputées efficaces. Vous pouvez aussi saupoudrer de la terre de diatomée sur leurs passages (plinthes, recoins humides) : ce produit naturel est redoutable pour les petits crustacés.
- Utilisez un piège intelligent : Placez une bûche de bois humide près de la colonie, attendez qu’ils s’y réfugient, puis déplacez tout simplement la bûche au fond du jardin, près d’un composteur, loin de la maison.
À ne pas oublier
Le nettoyage des moisissures sur sols ou murs coupe court à toute tentation de s’installer pour eux. Il n’existe pas de véritable insecticide spécifique contre les cloportes, alors préférez les solutions naturelles et la prévention.
Si malgré toutes vos précautions et efforts l’invasion persiste, il restera alors la solution de contacter un spécialiste de la désinsectisation pour une action ciblée et professionnelle.
Avez-vous déjà eu affaire à une invasion de cloportes dans votre maison ? Quels conseils avez-vous testés ou trouvés efficaces ? N’hésitez pas à partager votre expérience ou à poser vos questions dans les commentaires ci-dessous. Votre avis nous intéresse : quelles solutions aimeriez-vous voir approfondies dans nos prochains dossiers ?